Le programme d'appui à la création d'entreprises «Moukawalati» est officiellement lancé le 1er juillet. C'est Casablanca qui, tout naturellement, donnera le coup d'envoi du programme. Faisant suite aux journées d'action sur les "Initiatives de l'emploi" organisées à Skhirat le 7 juin, il s'agit de proposer des mesures concrètes et incitatives à la création d'entreprises pour répondre à la problématique de l'emploi.
C'est un engagement prioritaire du gouvernement.
Dans ses axes stratégiques, il y a la mise en œuvre d'une politique économique génératrice de richesses et d'opportunités de l'emploi et ce, à travers le lancement de chantiers de développement et de modernisation.
Et le second axe vise l'insertion de 200.000 personnes à l'horizon 2008, notamment, à travers l'appui à l'auto emploi visant la création, par le biais du dispositif "Mokawalati" de 30.000 petites entreprises, générant 90.000 emplois à l'horizon 2008 et la promotion de l'emploi salarié dans le cadre des programmes "Idmaj " et "Taahil " qui généreront 105.000 insertions d'ici 2008.
Les Centres régionaux d'investissement sont appelés à jouer un rôle essentiel avec les opérateurs de formation et les opérateurs de micro-crédit. Il y aura également la création des guichets Moukawalati. Le dernier levier par lequel le gouvernement influera sur l'emploi concerne l'amélioration de la gouvernance du marché de l'emploi et la dynamisation de la fonction d'intermédiation.
C'est dans ce sens que le ministère de l'Emploi a procédé à la restructuration de l'ANAPEC, outil de l'Etat pour la mise en œuvre de différentes mesures déjà annoncées. L'ANAPEC va donc s'inscrire dans une optique de régionalisation et adapter ses services aux attentes des clients et des partenaires en modernisant et étendant son réseau et en mettant en place un dispositif de pilotage de qualité.
Enfin, l'ANAPEC va développer et professionnaliser ses prestations et services. Dans son plan d'action pour promouvoir l'auto emploi, le gouvernement compte mettre en place trois actions d'appui afin de créer, d'ici 2008, 200.000 emplois. Le premier levier qui vient d'être lancé le 1er juillet est le programme national d'appui à la création d'entreprises "Moukawalati".
L'objectif de ce programme est la création de 30.000 entreprises et la pérennisation des entreprises créées. Ce programme cible les diplômés lauréats de la Formation professionnelle, les diplômés de l'Enseignement supérieur, ainsi que les bacheliers désireux de créer des projets dont le montant d'investissement ne dépasse pas 25.000 DH.
L'Etat prendra en charge les frais d'accompagnement dans la limite de 10.000 DH et accordera une avance sous forme de prêt, non productif d'intérêt, à hauteur de 10 % du coût du projet avec un plafond de 15.000 DH, remboursable sur six ans avec un différé de trois ans.
L'Etat garantira aussi 85 % du crédit bancaire. La deuxième mesure inscrite dans la batterie de mesures prévues par le gouvernement est le programme "Idmaj" qui vise à faciliter l'accès aux jeunes diplômés à une expérience professionnelle.
C'est un contrat d'insertion dont l'objectif est de développer les ressources humaines de l'entreprise et améliorer son encadrement.
Ce programme accroîtra l'employabilité par l'acquisition de compétences professionnelles nouvelles. "Idmaj" présente des avantages conséquents à l'entreprise, notamment, l'exonération des entreprises de droit privé de l'IGR à hauteur d'un plafond de 6.000 DH sur une période de 24 mois pouvant être prolongée de 12 mois supplémentaires en cas de recrutement définitif.
Une condition est tout de même requise, à savoir l'inscription préalable à l'ANAPEC du chercheur de l'emploi depuis six mois. La troisième mesure "Taahil" concerne l'amélioration de l'employabilité de 50.000 chercheurs d'emploi à l'horizon 2008.
La cible de ce programme est les diplômés dont l'insertion nécessite une formation de qualification ou de reconversion. Deux types de formations sont arrêtés dans le cadre de ce programme : les formations contractualisées ou à la carte et les formations qualifiantes ou de reconversions.