Dormez bien !
Insomniaque, moi ? Non ! Mais si vous vous réveillez fatiguée, c’est peut-être que vous dormez mal sans le savoir.
Certaines dorment comme des loirs et ne survivent pas sans un long repos de neuf heures appelé nuit, quand d’autres se réveillent en pleine forme après cinq heures de sommeil. Bien sûr, il y a les vraies insomniaques, et les occasionnelles qui, en période de stress, se réveillent en pleine nuit pour faire le point : dois-je accepter cette promotion/ mutation en Pologne ?
Et puis il y a celles qui se réveillent épuisées avec le sentiment que leur nuit de sept, huit ou neuf heure n’a servi a rien, ou qui somnolent toute la journée, sans avoir rien fait d’extraordinaire la veille. Bref, qui se fatiguent en dorman.
Comment ça je dors mal?
La perception que l’on a de sa nuit diffère souvent de la réalité. Beaucoup de « grands » insomniaques découvrent, grâce aux capteurs, qu’ils dorment bien plus qu’ils ne le pensent. L’inverse se vérifie. Certains pensent avoir un bon sommeil parce qu’ils ne réveillent pas la nuit. Or, pendant la nuit, de multiples incidents (ronflement, changement de températures, de luminosité) provoquent des micro réveils qui nous font changer de phase sans pour autant nous réveiller totalement. Résultat, aucun des cycles n’est complet, et le sommeil n’est plus réparateur.
Qu’est-ce que je fais ?
Réglez votre thermostat sur 19°C. La température idéale pour les bébés l’est aussi pour nous. Posez-vous la question du ronflement. Si c’est vous qui ronflez, consultez un ORL. Et si c’est votre compagnon, ne sous-estimez pas cette nuisance sonore, même si vous pensez y être habituée. Et c’est lui qui va chez l’ORL.
L’hiver, quand l’air est sec, déshydraté et plein de microbes, aérez votre chambre en grand pendant dix minutes avant de dormir, placez un bol rempli d’eau et quelques gouttes d’huile essentielle d’eucalyptus pour humidifier et assainir la pièce. Lavez-vous le nez dix fois par jour avec une solution à l’eau de mer et surélevez légèrement votre oreiller.
Autre possibilité, le syndrome « d’impatience musculaire des membres inférieurs », ou gigotage nocturne (mouvements saccadés et périodiques des jambes), touche 5% de la population. Demandez à votre compagnon de nuit de vous observez dans votre sommeil.
Enfin, source de 70% des troubles de sommeil, l’apnée du sommeil, cet arrêt involontaire de la respiration pendant quelques secondes, qui concerne entre 2 et 4% des français. La suffocation et le réflexe de recherche d’air provoquent des micro réveils et relèvent du pneumologue. Très difficile à détecter, c’est une des pistes à explorer prioritairement en cas de fatigue inexpliquée.
Le bon sommeil
Pour qu’il puisse récupérer de sa fatigue de la journée et être d’attaque le lendemain, le cerveau a besoin des phases complètes de sommeil profond et paradoxal. Le sommeil profond sert à repasser les infos emmagasinées dans la journée, à les mémoriser et à les trier. Le sommeil paradoxal, celui des rêves, serait la phase de récupération de la fatigue nerveuse et émotionnelle, celle où le cerveau se réorganise psychiquement. Pendant le sommeil, le corps récupère de sa fatigue musculaire, les cellules se réparent ; les tissus cicatrisent et se régénèrent. A condition d’enchaîner correctement les cycles d’environ 90 minutes.